vendredi 11 décembre 2009

Changement climatique, conférence de l’ONU à Copenhague: Pourquoi le syndicalisme s’en mêle

Les politiques actuelles sont dans l’impasse. Elles reposent essentiellement sur les mécanismes de marché alors que la crise économique et financière a, une fois encore, montré leur incapacité à se substituer à l’action publique et collective. La politique du « marché pilote » international de droits à polluer est clairement défaillante et les projets de l’Union européenne et des Etats-Unis en la matière relèvent du mirage idéologique.
Le fameux « retour des États », c’est avant tout la nationalisation des pertes, tout cela sans aucun contrôle démocratique des salariés et de leurs représentants. La moralisation et la régulation de la course aux profits ne peuvent constituer des réponses sur le fond : il faut construire des alternatives contemporaines rompant avec le capitalisme.
Météo-France, est un Service Public particulièrement concerné par les problèmes du réchauffement climatique : Celui-ci met en danger les moyens d’existence et les vies de millions d’êtres humains. C’est bien dans le cadre de ses missions que l’établissement, notamment le CNRM (Recherche météorologique), est directement impliqué dans les travaux du GIEC.
Le réchauffement climatique est maintenant officiellement imputé à l’activité humaine et principalement au mode de production des sociétés industrialisées. D’ailleurs, le dernier rapport du GIEC corrèle directement le niveau d’élévation de la température et des océans à différents scénarii de modèles socio-économiques futurs de la planète. En ce sens, la délégation française à la dernière session plénière du GIEC (quatre membres, dont un de Météo-France) a expressément demandé une meilleure prise en compte des dimensions sociales dans les évaluations du GIEC : du point de vue des programmes d’information-communication-éducation, et du point de vue des comportements individuels, des modes de vie, des évolutions sociologiques pouvant accompagner l’adaptation et l’atténuation. Ce message a été appuyé notamment, de manière très claire, par le président du GIEC Rajendra Pachauri puis lors d’interventions ultérieures de plusieurs représentants.
Des organisations scientifiques et politiques appellent à une action urgente sur toute la planète. A la veille de la conférence de l’ONU sur le climat (Copenhague, du 7 au 18 décembre 2009), la CGT réaffirme qu’il ne peut y avoir de développement durable sans projet social.
Pour le SNM-CGT, cela passe nécessairement par la défense du Service Public, meilleur garant de l’intérêt général face aux lobbys de toutes sortes. Le SNM/CGT, dans ce contexte, reste mobilisé en continuant de s’investir dans sa campagne d’information sur le rôle de Météo-France en tant que Service Public national, mais aussi de proximité dans tous les départements. Il continue à mettre tout en œuvre pour participer à une convergence des luttes dans la Fonction Publique contre le démantèlement et la casse programmée de notre service public et pour son implication dans le développement durable.
Justice sociale, protection et promotion du travail, devoir de solidarité, sont parties intégrantes de la réponse à la dégradation de l’environnement et au réchauffement climatique.

(SNM/CGT : Syndicat National de la Météorologie CGT )

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