dimanche 5 décembre 2010

Le bide des « maisons Borloo »


Une maison à soi, en bois, d’un peu plus de 85 m², à 100.000 euros, terrain compris, avec des possibilités de prêts à taux zéro... L’idée était belle. Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, l’a vendue à la France entière, à grand renfort de communication, en 2005. Entre 20.000 et 30.000 de ces habitations devaient sortir de terre chaque année ! 100.000 allaient couvrir la France en 2010.
On est loin du compte, même s’il est impossible d’obtenir le nombre officiel de ces maisons miracle. Curieusement, le ministère ne communique plus sur le sujet. Il faut dire qu’il est polémique. Au Havre, les tout nouveaux propriétaires des maisons Borloo déchantent : livrées en juillet, elles ont déjà des cheminées qui fuient, des plinthes qui tombent, des fenêtres qu’on ne peut plus ouvrir... En plus de ces malfaçons, d’importants retards de livraison ont été enregistrés. Ce qui a obligé les foyers à payer en même temps leurs annuités de prêts (souvent contractés sur 30 ans !) et leur loyer.
Autre mauvaise surprise : le prix des maisons a été revu à la hausse. De 100.000 euros clefs en main, on est passé à 120.000, voire 150.000 euros. On imagine la valeur qu’auront ces biens qui s’écroulent à peine terminés, dans quelques années. D’autant qu’on peine à comprendre comment des constructions si mal finies peuvent avoir une quelconque caractéristique écologique. L’obligation de faire du bâti de qualité faisait pourtant partie des engagements du projet Borloo.
Ce genre de construction exige une main-d’œuvre qualifiée, et payée pour cela. Ce qui n’a vraisemblablement pas été le cas des salariés (?) de l’entreprise lettone retenue par la municipalité du Havre, au terme d’un appel d’offres qui a dû voir se présenter des artisans locaux ! « C’est le désenchantement, le procédé nous paraissait innovant mais le promoteur a été défaillant et n’a pas surveillé de près les travaux », regrette Agathe Cahierre, première adjointe UMP au maire du Havre, citée par l’AFP. Peut être le cahier des charges manquait-il aussi de précisions.

mercredi 17 novembre 2010

Mail indecosa cgt83

Depuis le 01/11/2010 Indecosa CGT83 s'est installé efficacement dans les locaux de l'UL de Toulon.
Un PC, une imprimante et un accès internet, donc une adresse spécifique :
indecosa.cgt83@hotmail.fr

mercredi 30 juin 2010

Compte rendu de la rencontre du 16 juin 2010

Présents : les départements du Var : Jean Louis Dourches, Martine Gau.
Du Vaucluse : Alice Pellegrini, Muriel Duenas.
Des Bouches du Rhône, représentés par : Robert Vaissière, Alain Vidal.
Excusés, pour cause d’intempéries : Marie Thérèse Prève, Didier Kieffer, pour le 06.
Jean Michel Bokaert 04.
Excusés : Philippe Antoine, Charles Yvars…..j’espère n’avoir oublié personne !

Le vif du sujet
Après un bon café de bienvenue, nous avons commencé par un tour de table de présentations……Tour de table nécessaire puisque nous étions dans les locaux de la BOURSE DU TRAVAIL, qui abrite INDECOSA CGT 83, et que cette association départementale renait de ses cendres, après des années de sommeil.
Si Jean Louis Dourches qui nous accueillait en est le secrétaire, c’est Martine Gau qui en assure la trésorerie, elle participait à sa première rencontre, d’où le tour de table.
Le premier point abordé fut un exposé non formel sur la structure d’INDECOSA et ses modes de fonctionnement, rapports avec le national, questions financières, rapports avec le CTRC, bref tout y est passé.
Venait ensuite la présentation par les camarades du Vaucluse d’une brochure de 4 pages éditée par INDECOSA 84, pour faire connaître leur association.
L’intérêt de cette présentation résidait dans les adaptations possibles pour transformer ce document local en un outil exploitable dans l’ensemble de la région.
Les modifications utiles seront apportées par le Vaucluse, qui les dispatchera dans les asso départementales.
A chacun d’en faire le meilleur usage !
Autre point abordé : celui du financement des dépenses engendrées par la création et le fonctionnement du collectif PACA.
En effet les déplacements et autres actes induits par cette organisation en ‘’ réseau’’, sont des charges pour nos associations départementales qui ne pourront pas les assumer sur leur seule trésorerie.
Il est décidé de poser la question à la Région PACA, qui est l’initiatrice de la demande de travail en commun.
Le 13, est mandaté pour faire un courrier à la région en ce sens.
Troisième point : est constitué par une proposition des camarades de Marseille, d’engager une étude sur les transports en région, qui pourrait déboucher sur une demande de rencontre avec le Conseil Régional, sur le sujet.
L’idée lancée doit faire son chemin et sera reprise dans notre prochaine rencontre, pour en déterminer les détails.
Avant dernier point :
Notre prochain bulletin bimestriel de Septembre, portera sur le surendettement ; il sera traité par Marseille.
Enfin la rencontre de la rentrée est convenue pour le Mercredi 20 octobre.
Le mercredi est retenu comme jour à  privilégier, pour permettre la participation de Marie Thérèse, qui travaille et peut être libre ce jour là.
Cette rencontre aura lieu à Marseille.


à Toulon. (Alain Vidal). 

dimanche 20 juin 2010

Les forçats de la volaille


Le groupe Doux, leader européen de la volaille sous plastique, porte bien mal son nom. Accidents du travail à répétition, refus d’adapter les postes pénibles, non paiement des temps de pause, intimidations, répression syndicale… Tel est le quotidien de nombreux ouvriers qui travaillent pour le groupe agroalimentaire. Une poignée d’entre eux tente de résister.



Des tâches répétitives et pénibles physiquement, une température de 5°C maximum, une humidité constante, un bruit assourdissant qui oblige les salariés à porter des protections auditives [1]... Tel est l’univers de travail de l’usine « Père Dodu » à Quimper (Finistère), un des sites de transformation de l’entreprise Doux, géant mondial de la volaille. Chaque jour, des milliers d’escalopes, de saucisses de volaille ou de plats cuisinés sortent des chaînes de production. Emballés sous plastique, les morceaux de volaille découpés, calibrés et standardisés alimenteront les grandes surfaces avant d’atterrir dans les frigos des consommateurs.
Urgence psychiatrique
Le travail « à la dure », les 300 salariés de Doux à Quimper connaissent. C’est leur quotidien, et celui des milliers de travailleurs de l’agroalimentaire et de découpe de volaille. Sauf que Doux ne fait rien pour leur faciliter la tâche et alléger un peu la pénibilité. Accidents du travail, maladies professionnelles, répression syndicale, remise en cause des acquis salariaux : le management chez Doux semble souvent synonyme de casse sociale.
« Aux conditions de travail difficiles s’ajoute le manque de considération voire de respect envers les salariés », constate la Commission départementale de contrôle de la médecine du travail, dont font partie syndicats et organisations patronales. En février 2010, le médecin du travail du site de Quimper observe une « majoration très nette des indicateurs de souffrance au travail tous secteurs confondus ». Des salariés de plus en plus nombreux demandent spontanément une consultation. Ils sont souvent en situation de souffrance ou de conflits, victimes de problèmes médicaux dont la nature « relevait pour plusieurs de l’urgence psychiatrique » !
Escalope cordon bleu = danger !
Le bilan social de l’entreprise interpelle. L’absentéisme est jugé « phénoménal » par Raymond Gouiffès, salarié sur le site de Quimper et délégué syndical de la CGT. Sur le site « Père Dodu », « le taux de fréquence des accidents de travail est de 98,88 % ! Cela signifie que l’ensemble des salariés du site ont été victimes d’un accident de travail dans l’année, ou que certains ont été plusieurs fois en arrêt de travail suite à un accident (chutes, heurts, coupures,…) », détaille Raymond Gouiffès [2]. Et le taux de gravité de ces accidents est 50 % supérieur à la moyenne des industries « production de viande de volaille ». A Quimper, l’escalope cordon bleu se révèle être un produit très dangereux !
Que font les managers de Doux ? Visiblement pas grand-chose. « En 2009, les pénalités de la Sécurité sociale représentent 365.000 euros à payer par l’entreprise. Plutôt que de payer des pénalités, la direction ferait mieux de s’interroger sur la réorganisation du travail, l’aménagement des postes et des cadences », relève Raymond Gouiffès. Rien qu’au mois d’avril, sur le site de Quimper, il y a eu 14 accidents de travail. Soit 5% des effectifs ! Contacté parBasta !, la direction de l’entreprise n’a, pour l’instant, pas répondu à nos questions.
Licenciements pour inaptitude médicale
Le bilan social de l’entreprise fait également état de 15 à 20 maladies professionnelles reconnues chaque année pour le site de Quimper. Des maladies souvent dissimulées au médecin du travail par les salariés : « Ils ne disent pas qu’ils souffrent, ils cachent certaines douleurs, et un jour c’est trop tard, la maladie est irréversible. Ils ne veulent pas que le médecin les déclare inaptes pour leur poste, car ils craignent des représailles de la part de la direction », raconte Raymond Gouiffès. Sur l’ensemble de ses sites en France (4.500 salariés), Doux a procédé depuis 4 ans à 235 licenciements pour « inaptitude médicale ». De quoi inciter au silence ceux qui craignent de perdre leur emploi. Si Doux a l’obligation légale de trouver un poste adapté à ces salariés en souffrance, l’entreprise utilise l’argument de l’absence de tels postes pour procéder au licenciement.
Carolina [3] a 45 ans. Elle est virée en avril, après avoir été déclarée inapte par le médecin du travail. En 1996, elle a perdu un doigt sur une chaîne où défile en cadence la volaille. Aujourd’hui elle souffre des troubles musculo-squelettiques et de courbatures. Il y a quelques années son mari a été également licencié par le groupe. « Des cas comme ça, il y en a tous les mois, précise le syndicaliste de la CGT. Les médecins du travail se sentent concernés mais sont impuissants face à tout ça. Et ces situations n’apitoient pas la direction de l’entreprise. » Celle-ci vient de signer un accord pour l’accueil de personnes handicapées. Douze embauches sont prévues dans les trois ans qui viennent. Une décision sur laquelle ironise Raymond Gouiffès : « Il faudrait peut-être d’abord s’occuper des handicaps des salariés créés par l’entreprise, avant de se targuer d’intégrer des salariés handicapés. »


« Le travail chez Doux, c’est Zola ! »
Ceux que Doux met à la porte se retrouvent souvent dans des situations difficiles. « Ils ont entre 35 et 65 ans et ne trouvent pas de poste ailleurs. Comme ils ont été déclarés inaptes, bien souvent aucune entreprise de l’agroalimentaire ne veut les embaucher pour travailler dans les mêmes conditions. Alors ils se retrouvent à la charge de la société. Tout ça parce que Doux refuse d’adapter les postes », décrit Raymond Gouiffès. « Ces salariés n’ont pas de formation scolaire poussée, mais ce sont des gens courageux. C’est le seul moyen pour eux de gagner leur vie. » Parfois au prix de beaucoup de sacrifices. « Ici, c’est Zola » a lâché une des directrices des ressources humaines quand elle est arrivée dans l’entreprise. « Les gens ont même peur de dire bonjour à la hiérarchie. Ça dit bien l’état de la situation », relève le syndicaliste. Qu’en pense Charles Doux, propriétaire du groupe et 151ème fortune française ?
Une « affaire » anime les salariés depuis quelques mois : le non-paiement des temps de pause. Suite à la dénonciation de l’accord sur les 35 heures par la direction en 2004, les pauses ne sont plus rémunérées. Les « pauses », ce sont ces 30 minutes par jour pour manger, s’asseoir, aller aux toilettes, fumer, discuter… pour ceux qui travaillent des journées entières sans interruption. Le paiement de ces heures était un avantage individuel acquis : 2h30 par semaine. Désormais, les ouvriers « marmitons » sont présents dans l’entreprise pendant 37h30 et sont payés 35h. 1.200 salariés français du groupe ont porté l’affaire aux prud’hommes. Le verdict est tombé en avril : en appel, puis en cassation, le tribunal a donné raison aux salariés, représentés par la CGT. Une décision de justice qui se concrétise par 6.000 à 7.000 euros d’arriérés versés pour chaque salarié plaignant. « Ce n’est même plus une question de droit, mais une question d’honnêteté vis-à-vis des salariés », assène le juge d’exécution du tribunal de grande instance de Quimper.
25.000 euros d’arriérés de salaire
Cette victoire signifie aussi 100 euros bruts par mois en plus sur le bulletin de salaire pour les salariés payés au Smic. Cela ne s’est pas fait sans mal : « Des responsables de la direction sont passés dans tous les sites et ont dit aux salariés que le droit individuel acquis, c’est aléatoire. En échange d’un arrêt de la procédure, ils ont proposé à chaque salarié 500 euros, payables en deux fois ! », s’indigne Raymond Gouiffès. 270 salariés auraient accepté cette proposition. « Il faut du culot pour aller dire à des salariés, qui n’ont pas de connaissances juridiques, que ce droit est aléatoire, alors même que la Cour de Cassation s’était déjà prononcée sur le sujet ». 500 euros, contre un manque à gagner pouvant aller jusqu’à 30.000 euros ! « Pour un salarié de 40 ans, cela représente 25.000 euros jusqu’à la retraite, en plus des arriérés de 6.000 euros. Et encore, c’est sans compter les conséquences sur le montant des pensions de retraite. C’est intolérable que les politiques et le préfet du Finistère n’aient pas tapé pas du poing sur la table ». Doux continue de jouer la montre et utilise tous les recours possibles pour refuser de verser l’argent, allant jusqu’à assigner plus de 600 salariés au tribunal de grande instance, au motif que l’huissier avait mal orthographié leur nom ou leur adresse.
L’aboutissement de ce marathon judiciaire, les salariés le doivent au temps passé par quatre délégués syndicaux. Ils ont épluché les bulletins de salaires et calculé les arriérés dus à chacun. Quatre salariés contre l’armée d’avocats du cabinet Capstan qui défend les intérêts de la direction du champion européen de la volaille. Et des salariés dont l’entreprise ne paye plus les heures de délégation syndicale exceptionnelles, nécessaires au montage du dossier, tant que celles-ci ne seront pas justifiées. « Depuis juillet 2009, je gagne 600 ou 700 euros par mois au lieu de 1.200 euros, témoigne Raymond Gouiffès. Les trois autres salariés ont été obligés de reprendre le travail. Je reçois des mises à pied incessantes, des lettres recommandées tous les jours, mon nom n’est mis sur aucun planning de travail ».

Harcèlement syndical
Le précédent délégué syndical central est également en conflit avec Doux. Après avoir refusé un reclassement suite à la fermeture d’une usine, il a fait l’objet de trois procédures de licenciement, au motif qu’il n’existait aucun poste adapté à sa qualification. Trois fois la procédure a été annulée par l’inspection du travail. Le ministère du travail, saisi de l’affaire, a confirmé à chaque fois cette décision. Un recours au tribunal administratif a été déposé par Doux, et une quatrième démarche de licenciement est en cours. Depuis 2004, ce salarié est payé mais n’est affecté sur aucun poste. Une forme de « harcèlement syndical » selon Raymond Gouiffès. Autre moyen de décourager les tentatives de contestation : un « accord seniors » est signé pour « conserver les plus de 50 ans dans l’emploi », c’est-à-dire aménager pour eux les postes et les horaires de travail. Mais l’entreprise applique des « critères d’influence » : « si un salarié a mené une action juridique contre Doux, il ne peut pas bénéficier de cet accord, s’indigne Raymond Gouiffès. Cela est totalement discriminatoire »
Selon le syndicaliste, les situations de surendettement des salariés se banalisent. Ils sont toujours plus nombreux à venir demander une aide personnelle au comité d’entreprise, « pour payer leur loyer par exemple ». « On se transforme en assistante sociale. Si les salariés se battent pour les temps de pause et veulent récupérer leur argent, ce n’est pas pour changer de voiture ou acheter une télé, mais seulement pour manger et vivre », s’indigne Raymond Gouiffès. 80 % des salariés touchent le Smic. Aucune augmentation de salaire n’a été accordée en 2009.


Délocalisations et subventions
L’entreprise met en avant sa situation financière difficile, essayant même de culpabiliser les salariés concernés par le paiement des temps de pause, qui mettrait en péril la compétitivité de l’entreprise. En 1998, le groupe a racheté le volailler brésilien Frangosul [4]. Depuis, treize usines ont fermé en France. En 2008, ce sont 650 salariés qui ont été remerciés. Le géant de la volaille bas de gamme, élevée en trente-sept jours sous les néons, s’auto-concurrence lui-même. Il inonde le marché français de poulets du Brésil, au coût de production de 0,74 centimes le kilo, contre 1,45 euro le kilo pour celui produit en France [5]. Ou comment déstabiliser la filière en France, et faire monter les prix, en se constituant des marges financières sur des produits importés par les filiales brésiliennes, tout en touchant des aides à la cessation d’activité en France.
Doux figure aussi parmi les premiers bénéficiaires des aides de la politique agricole commune, avec 62,8 millions d’euros en 2008, au titre du « soutien à l’exportation », pour que l’entreprise puisse s’aligner sur les prix mondiaux. En 2007, elle subit sa plus grosse perte, avec un déficit de 45 millions d’euros, qui vient s’ajouter à une dette de 310 millions d’euros. La fortune personnelle de Charles Doux ne semble pas affectée, passant de 200 à 300 millions entre 2006 et 2007. En 2008, l’entreprise renoue avec les profits. Le bénéfice net de l’entreprise est alors de 52,3 millions d’euros. Quant aux augmentations de salaires, ce sera quand les poules auront des dents. Chaque employé a touché, au titre de la participation sur le bénéfice en 2008, 83 centimes.

PAR AGNÈS ROUSSEAUX (Basta 12 MAI 2010)
Photos : reportage de Philippe Noisette au sein d’une entreprise de production de volaille.

Notes

[1] Deux salariés sur trois sont exposés à plus de 80 décibels, soit l’équivalent du bruit d’une voiture ou d’un aboiement constant
[2] Pour 24.998 salariés de « production de viande de volaille » en 2006, le taux de fréquence des accidents était de 51.4 (26.3 en moyenne pour l’ensemble du régime général en 2005). Source : Ministère du travail
[3] Le prénom a été changé
[4] Sur l’histoire du groupe au Brésil, lire Le Monde DiplomatiqueQuand les volailles donnent la chair de poule
[5] Source : Le Monde Diplomatique, 11 juillet 2008

Rencontre régionale du 16 juin

Trois départements étaient représentés:

Pour les Bouches du Rhone : Robert Veyssière et Alain Vidal
Pour le Vaucluse : Alice Pellegrini et Muriel Duanes
Pour le Var : Martine Gau et Jean-Louis Dourches

L'Est et Nord-Est du Var n'ont pu être représentés à cause des intempéries.

lundi 7 juin 2010

Journée du 16 juin à Toulon

Quand on vient en voiture, on arrive soit par l'ouest (Aubagne):
Aux premiers feux tricolore sur l'autoroute, on prends la file de gauche direction: Toulon Nord
Puis on suit cette direction par la rue des Dardanelles:
rue en sens unique qu'on remonte jusqu'au bout:
C'est la Bourse du Travail, on peut prendre une de ces deux places si c'est possible.
Ou alors
on peut tourner à gauche pour chercher une place dans les petites rues
ou aller tout droit de l'autre côté du pont de chemin de fer et chercher une place à gauche.

 Soit on arrive par l'est (La Farlède)
Sortir de l'autoroute sortie 1

Puis suivre gare SNCF
On passe de l'autre côté du rail, mais faut revenir du bon côté en tournant deux fois à gauche

Après être de nouveau passé au dessus du rail, on prend la première à droite
puis le boulevard Tessé jusqu'à la gare routière et SNCF.

On peut alors soit stationner au parking payant de la gare soit dans les petites rues après la Bourse du Travail.

Vente pyramidale : ACN continue

mise en garde du journal télévisé du 6 juin 2010.

Voici le document INC sur la condamnation de 2007 cité dans la video ci-dessus.

Thème : INFORMATION-COMMUNICATION
L'opérateur télécom ACN condamné pour publicité trompeuse
INC Hebdo, p3 , n°1436, 18 au 24 Juin 2007
Résumé :
La société recrutait des consommateurs à qui elle promettait des «possibilités illimitées de revenus»C'est un opérateur de téléphonie un peu particulier. ACN Communications, qui a débarqué en France début 2004, propose ses offres par le biais de la vente directe. Le 19 mars dernier, le tribunal de grande instance de Paris l'a condamné à 15 000 euros d'amende pour publicité trompeuse.Au cours du premier semestre 2004, ACN a recruté plus de 2 000 personnes sous le statut de vendeurs à domicile indépendants, notamment grâce à des publicités parues dans l'hebdomadaire Télé 7 jours et le quotidien Métro. Pour les séduire, le tribunal souligne qu'ACN a utilisé des «allégations dithyrambiques publiées en 2004 sur [son] site Internet, telles que formidable source de revenus, possibilités illimitées de revenus à court et moyen terme, potentiel de revenus immédiats». La réalité est tout autre.Au passage, il faut noter que les vendeurs recrutés «sont de simples consommateurs qui n'ont pas de formation particulière en vente et en marketing», selon les constatations des inspecteurs de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ces consommateurs-vendeurs sont rémunérés en fonction du nombre de clients qu'ils ont eux-mêmes recrutés et de leurs consommations téléphoniques, mais aussi en fonction des clients recrutés par leurs propres filleuls.C'est le décalage entre les promesses et les revenus réellement possibles qui a motivé la condamnation. La DGCCRF a réalisé des simulations de gains, en se basant sur les informations fournies par ACN. Il en ressort que seuls 1 % des vendeurs peuvent espérer un «revenu complémentaire mensuel confortable (1 345 euros)», précise le jugement. Les vendeurs ayant un nombre plus limité de clients ne gagnent rien du tout : au contraire, en raison du droit d'entrée qu'ils doivent verser à ACN, ils «perdent, sur une année, des sommes de 376 à 613 euros». En plus de l'amende, ACN devra faire publier le jugement dans Télé 7 jours.> Référence jurisp. INC numéro 3936.

Coordination régionale de Juin à Toulon

Le 16 juin 2010 à l'UL CGT de Toulon:
Accueil de 08h30 à 10h00

à la Bourse du Travail :
13, avenue Amiral Collet

à 300m de la gare :

Pour ceux qui viennent en train :


à droite en sortant de la gare:

mercredi 26 mai 2010

Comment les semenciers tentent d’asservir l’agriculture paysanne

Par un intense lobbying auprès du Parlement, les semenciers profitent du projet de loi sur la modernisation de l’agriculture pour asseoir leur contrôle sur les semences et les plantes. Objectif : faire des paysans qui replanteraient les fruits de leur récolte des délinquants. La bataille législative s’annonce rude.

Les sénateurs ont commencé à discuter ce 18 mai de « modernisation de l’agriculture », nom du projet de loi déposé par le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, Bruno Lemaire. Alors que le modèle agricole est confronté à une profonde crise, le texte n’apporte pas vraiment de solutions. Sauf peut-être pour les semenciers.
Ces entreprises contrôlent le secteur des semences : un chiffre d’affaires annuel de 2,3 milliards d’euros, dont la moitié est réalisée par le leader français du secteur (avec Monsanto ou Syngenta), Limagrain. Ces opérateurs économiques considèrent le vivant en général - ici les semences et les plants, sources de toute activité agricole - comme une banale marchandise. Le contrôle et la commercialisation des semences servent à maximiser les rendements et les profits tout en rendant « captifs » les clients : les agriculteurs.
Agriculteurs captifs
Aux Etats-Unis, cette captivité passe notamment par les brevets, sur les OGM par exemple ou sur telle variété de tomate calibrée. En Europe, l’industrie préfère asseoir son contrôle sur le monde paysan par d’autres moyens : les certificats d’obtentions végétales (COV). Moins connus et moins décriés que les brevets sur les variétés de céréales ou de légumes, ces certificats peuvent s’accompagner d’un brevet sur des gènes manipulés. Ils sont considérés par les semenciers comme « un titre de propriété ». Ils interdisent « à quiconque la production et la vente des semences de la variété sans l’accord de son propriétaire, l’obtenteur ». Bref, la graine que vous plantez dans votre potager ou les semences qu’un paysan compte réutiliser l’année suivante appartiennent aux semenciers. Et cela, avec la bénédiction de nombreux sénateurs.
Car le lobby des semenciers, le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (GNIS), a arpenté les couloirs du Sénat. Il a convaincu plusieurs honorables parlementaires de déposer une série d’amendements pour renforcer le contrôle par les grands groupes sur les semences paysannes, celles que produisent et s’échangent les petits exploitants.
Graines de lobbyistes
Les lobbyistes des semenciers sont très efficaces. Leurs amendements sont passés, quasiment sans modification, de leurs bureaux aux pupitres du Sénat. Certains sénateurs n’ont pas hésité à jouer les coursiers pour déposer ces amendements. Ceux-ci sont complexes, techniques, encore plus difficiles à lire et à comprendre que les habituelles dispositions de loi. En résumé, il s’agit d’étendre les protections, donc le droit de propriété, qu’offrent les COV, non seulement aux semences commercialisées mais aussi au fruit de leur récolte. Pour l’instant, un certificat d’obtention végétale « concerne exclusivement le matériel de reproduction ou de multiplication », explique le Réseau semences paysannes qui monte au créneau contre ces amendements. Autrement dit, il s’applique à une variété précise de plante qui pousse dans un champ, et non à la récolte de cette plante. Que se passera-t-il en cas d’adoption de ces amendements ? Quand un agriculteur achètera et plantera des grains de blé Limagrain, les grains que ce blé produira appartiendront à la multinationale, ainsi que la farine ou le pain fabriqués à partir de ce blé si l’agriculteur reproduit ses semences à la ferme sans payer de royalties à Limagrain.
Si les semenciers insistent tant pour que le droit français évolue, c’est pour faire condamner les agriculteurs qui ne leur verseraient pas ces royalties. Tous les paysans qui réutiliseraient leur récolte seront ainsi accusés de contrefaçons, ceux qui ont réutilisé une variété protégée comme ceux qui n’utilisent que leurs propres semences issues de leurs propres sélections. Ils seront traités comme de vulgaires fabricants de faux sacs Vuitton ou de fausses lunettes Ray Ban ! Bref, ils seraient condamnés pour avoir « contrefait à l’usage » de certaines semences.
Paysans délinquants
C’est ici que l’on atteint le comble de la mécanique capitaliste appliquée au monde agricole. Les gros semenciers recherchent davantage de profits et plus de pouvoir sur le vivant. Forts de leur puissance de feu financière et politique, pour éviter que des filières indépendantes se développent, type Kokopelli ou Réseau semences paysannes, ils tentent de criminaliser toute alternative. Ils font des paysans qui n’entreraient pas dans le moule commercial des délinquants. Or c’est de la pratique paysanne que sont issues les variétés protégées par les COV. Les semences, que les industriels revendiquent aujourd’hui comme étant leur propriété, sont toutes issues de variétés qui ont été sélectionnées, conservées et améliorées par des pratiques paysannes ancestrales. Les industriels semenciers tirent directement profit de cette pratique, mais ils n’ont jamais versé le moindre centime pour ces avantages.
Si ces amendements sont adoptés, les dommages ne seront pas seulement financiers pour les agriculteurs. Il leur sera encore plus difficile de diminuer l’usage des pesticides et des engrais chimiques, rendus nécessaires par la culture des semences commerciales. Il sera plus compliqué de tendre vers l’autonomie énergétique, ou d’adapter leurs cultures aux conditions locales et au changement climatique.
Le Parlement s’est laissé, à de nombreuses reprises, transformer en simple chambre d’enregistrement pour les intérêts de lobbys particuliers, industriels et financiers. Il revient désormais à un curieux attelage d’empêcher l’adoption de ces amendements : les partis de gauche, Verts en tête, avec le Parti socialiste et le Parti communiste, des organisations de la société civile, comme le Réseau semences paysannes ou la Confédération paysanne, voire même le ministère de l’Ecologie. Dans les contradictions réelles qui parfois animent le gouvernement Fillon - Sarkozy, il n’est pas sûr que le ministère de l’Ecologie et du Développement durable accepte ce que tolèrent ses collègues du ministère de Agriculture.
PAR EROS SANA (21 MAI 2010 Basta)

mardi 4 mai 2010

La retraite, une affaire de jeunes !


Le gouvernement s’est engagé dans une nouvelle réforme à marche forcée du système de retraites. « Je veux dire aux jeunes de 20 ans que c’est justement pour eux que nous faisons cette réforme », affirme le ministre du travail Eric Woerth. Nous ne sommes pas dupes de cette hypocrisie. Une nouvelle fois, ce qui est mis en place au nom des jeunes se fait sans eux, et surtout contre eux. En limitant le débat à l’acceptation pure et simple d’un nouvel allongement de la durée de cotisation, le gouvernement adresse aux jeunes un message implicite, mais clair : la retraite ce n’est plus pour vous ! Jeunes en insertion, salariés ou étudiants, c'est sur nous que reposera le financement du système de retraite dans les années à venir, et c’est nous qui subirons toute modification du système actuel. Nous refusons d’être les grands oubliés d’un débat qui nous concerne !  
Jeunes, nous sommes attachés au droit à une retraite à 60 ans financée par répartition 
Attachés à  la solidarité entre les générations, nous souhaitons financer un système de retraite par répartition de haut niveau qui garantisse un niveau de pension permettant de vivre pleinement le temps de la retraite. Nous refusons que la retraite par répartition devienne un « filet de sécurité » a minima, insuffisant pour vivre. Nous refusons la logique d'une retraite basée sur la capitalisation individuelle, inefficace économiquement et inégalitaire socialement. Nous dénonçons la double peine que nous imposerait un nouvel allongement de la durée de cotisation ou un recul de l’âge légal de départ en retraite: nous finançons les pensions d'aujourd'hui, nous refusons d'avoir à épargner en plus pour nos vieux jours dans des fonds de pension qui peuvent être ruinés du jour au lendemain !  
Un débat de société  escamoté par une nouvelle opération comptable 
Parce que la nature du système de retraite qui se met en place contribue à façonner la société de demain, nous refusons la volonté du gouvernement de réduire ce débat à une simple équation comptable. En se limitant à jouer sur la durée de cotisation, le gouvernement s’attaque directement à la solidarité sans aborder les véritables enjeux du système : garantie d’un taux de remplacement, pénibilité, allongement de la durée d’étude et d’insertion, chômage, inégalités hommes – femmes (Aujourd’hui le temps partiel subi, la précarité de l’emploi impactent fortement la retraite des femmes.), répartition du temps de travail et des richesses.
En instrumentalisant les analyses du COR (conseil d’orientation des retraites) pour imposer l’allongement de la durée de cotisation comme seule perspective, le gouvernement élude la question centrale de la répartition des richesses. Depuis 20 ans, la part de la richesse produite attribuée aux salaires ne cesse de diminuer au profit du capital.
Alors que notre pays n’a jamais été aussi riche, nous n'acceptons pas qu'il soit demandé à la jeunesse de travailler plus longtemps pour toucher une retraite moins importante, conduisant ainsi notre génération à vivre des conditions de retraites moins bonnes que celles de nos parents ! Il n’est pas acceptable que l’allongement de la durée de la vie soit synonyme de régression sociale.   
Allonger la durée de cotisation ? Pour nous, c’est non ! 
Cela priverait les jeunes du droit à une retraite à 60 ans à taux plein. Pourquoi cet acharnement à reculer l’âge de départ en retraite quand le chômage des jeunes explose? L’augmentation des besoins de financement est une chance qu’il faut saisir. Nous refusons que le catastrophisme ambiant serve d’argument pour esquiver une nouvelle fois le débat sur la nécessaire augmentation des financements solidaires des retraites par répartition : taxation des stocks options et des revenus financiers, suppression du bouclier fiscal, élargissement de l’assiette des cotisations, suppression d’exonérations de cotisations. Si de nouvelles ressources doivent être immédiatement mobilisées, une véritable politique de l'emploi et de revalorisation salariale destinée à lutter contre le chômage et la précarité est également indispensable pour apporter les recettes nécessaires à la pérennité de notre système de retraite solidaire.    
Le système de retraites doit prendre en compte l’évolution de la société !  
Nous réclamons des réformes qui garantissent nos droits sociaux, et nous souhaitons faire évoluer le système pour mieux prendre en compte l’évolution de la société et pérenniser le système par répartition.
L’allongement de la durée des études et le recul de l’âge moyen d’entrée dans un emploi stable (27 ans) conduisent les jeunes à commencer à cotiser plus tard que par le passé. Nous exigeons : 
• la validation des années d'études et de formation dans le calcul des annuités ouvrant droit à la retraite, afin d’offrir à chaque jeune la garantie de pouvoir étudier sans être inquiété par son avenir, même lointain ; 
• la validation des périodes de stages, intégrée dans une véritable règlementation contraignante (rémunération à 50% du SMIC dès le premier mois, reconnaissance et encadrement dans la formation) ; 
• la validation des périodes d’inactivité forcée, et la prise en compte la situation des jeunes en situation d’insertion professionnelle pour qui l'enchaînement de stages, de CDD, d’emplois à temps partiel, de périodes d’intérim ou de chômage conduisent à accumuler des droits à retraite très incomplets ; 
En ignorant plus longtemps ces évolutions qui caractérisent notre génération, le gouvernement refuse de garantir aux jeunes qu’ils pourront à leur tour bénéficier d’une retraite solidaire à de haut niveau !  
Les jeunes seront au rendez-vous du débat public pour affirmer que la retraite est l’affaire de tous !  
Nous affirmons notre volonté d’agir ensemble dans les prochains mois afin de défendre l’exigence d’un système de retraites par répartition fondé sur la solidarité, qui garantisse à nos aînés comme aux générations futures une retraite de haut niveau à 60 ans. 
Les jeunes refusent d’être les grands oubliés du débat  qui s’ouvrent et exigent du gouvernement qu’il renonce à l’allongement de la durée de cotisation. Nous demandons à être associés aux discussions en cours.
Nous appelons à  la création de comités jeunes locaux pour organiser la campagne au sein de la jeunesse. Nous appelons les jeunes à se saisir du débat sur les retraites, à participer aux initiatives de mobilisation.   
Le gouvernement ne peut aborder le débat sur les retraites sans l’avis des générations directement concernées par cet enjeu social majeur : les jeunes d’aujourd’hui !
 
Organisations signataires :  UNEF, UNL, FIDL, Sud Etudiant, LMDE, CGT, FSU, UEC, Attac Campus, JOC, Génération Précaire, MJS, MJCF, Jeunes Verts, JRG, Réseau jeunes du PG, NPA, Gauche Unitaire Jeunes, Branche jeune d’AL

dimanche 2 mai 2010

2 mai

Ce matin dans l'interminable queue à la caisse du super-marché, une vieille bougon s'est permise:
"Normal, hier, ils n'ont pas travaillé, alors aujourd'hui c'est la queue... Ils leur ont donné un jour pour fêter le travail, ils en profitent...."
Puis le discours habituel de ceux qui n'ont vu le travail que de loin.
Alors, je me suis dit Emilie serait-elle morte pour rien?
A 17 ans qu'est-ce qui est passé dans sa tête pour se porter au devant des fusils? Bravade? Illusion qu'ils ne tireraient pas sur une ado?
Elle se faisait appeler Marie. C'est pour sa mémoire que je défile depuis des dizaines d'années. Elle voulait simplement une journée de congés dans l'année. Des hommes armés en avaient décidé autrement.


Alors quand j'entends "ils leur ont donné une journée" je me dis qu'il y a encore beaucoup de travail pour apprendre à certains que nos conquêtes, on les doit souvent au prix du sang versé.

vendredi 30 avril 2010

lundi 12 avril 2010

LA DIRECTION DU CNRS SOUTIENT LES CLIMATOLOGUES


  L'Appel des scientifiques du climat contre les accusations de Claude Allègre commence à porter ses fruits. Alors qu'il était signé, hier soir (7 avril), de près de 600 chercheurs, le Président du Cnrs et la direction de l'Alliance AIIEnvi qui regroupe presque tous les organismes de recherche français sur l'environnement viennent de leur exprimer un soutien clair. En outre, lePrésident du Cnrs, Alain Fuchs, annonce sa décision de «saisir le Comité d'éthique du Cnrs» de cette affaire.
Voici le communiqué de la présidence du CNRS sur la recherche en climatologie.«À la suite de l’appel du 30 mars, de plusieurs centaines de scientifiques du climat aux «instances référentes de la recherche scientifique française», les principaux opérateurs de recherche impliqués en recherche environnementale ont publié vendredi 2 avril un communiqué (repris ci-dessous), sous l’égide de l’Alliance thématique AllEnvi. Le CNRS s’est associé tout naturellement à cette mise au point et réaffirme sa confiance dans les travaux des chercheurs en climatologie. Je saisirai pour ma part le Comité d’éthique du CNRS ainsi que le C3N sur ce sujet. Ces questions complexes doivent être traitées avec sérénité, et sans en rajouter dans la polémique.» Alain Fuchs Président du CNRS.
Libération le 7 avril 2010

Analyses critiques des livres de Courtillot et d'Allègre:

mercredi 7 avril 2010

Libéralisation des jeux d'argent en ligne : l'approche de la Coupe du monde de football dope le Parlement


Le texte transmis par le Sénat a été adopté tel quel par les députés. La lutte contre l'addiction et le surendettement n'a donc pas été renforcée. Tout juste les associations pourront-elles se porter parties civiles pour dénoncer les infractions aux nouvelles règles publicitaires.
Les joueurs attendent le coup d’envoi : les députés ont validé définitivement, le 6 avril, le projet de loi relatif à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne. Mais l’opposition a décidé de saisir le Conseil constitutionnel, qui doit l’examiner dans les semaines qui viennent.
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée a dénoncé la pression des lobbies, « les intérêts des amis du président Nicolas Sarkozy ». Les enjeux financiers et industriels sont en effet très forts, comme le montrent les enquêtes publiées par Le Monde ou Mediapart. Et quoi qu’il en soit, les monopoles actuels de la Française des jeux (FDJ) et du Pari mutuel urbain (PMU) tomberont.

Les amendements sont passés à la trappe pour respecter le « calendrier »
Les députés ont validé sans modification le texte issu du Sénat. Il y avait bien des amendements, notamment pour renforcer la lutte contre l’addiction et le surendettement ; mais ils ont été retirés pour respecter le « calendrier ». Le calendrier, c’est le début de la Coupe du monde de football, le 11 juin, comme l’explique aux Échos Jean-François Vilotte, probable président de la future Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel).
Si le texte passe le Conseil constitutionnel sans encombre, la loi pourrait être publiée courant mai ou début juin. Une première liste des jeux en ligne autorisés sera d’ores et déjà prête. On y trouvera des paris sportifs et du poker.
Les paris et autres jeux d’argent sont depuis bien longtemps présents sur la Toile, le plus souvent en toute illégalité. Ce qui, expliquait le gouvernement dans son exposé des motifs, « fragilise l’organisation traditionnelle du secteur des jeux d’argent et de hasard ». D’où la « nécessité » de faire entrer rapidement tout un tas de sites dans le champ de la loi et de la fiscalité.

Une nouvelle autorité administrative pour réguler le secteur
L’Arjel, autorité administrative indépendante créée par l’article 25 de la loi, sera chargée de délivrer des agréments aux entreprises respectant un cahier des charges strict, et de contrôler le secteur.
Dans la même interview donnée aux Échos, Jean-François Vilotte précise que ses missions recouvrent « la protection du consommateur français [et de] la sincérité des jeux et paris », « la lutte contre l’addiction et le blanchiment », ainsi que la régulation de l’offre « en asséchant parallèlement le marché illégal ».
« L’Arjel pourra saisir le président du tribunal de grande instance en référé pour qu’il prononce des mesures de blocage de l’accès aux sites, poursuit-il. Les flux financiers entre les opérateurs illégaux et les parieurs français pourront être bloqués par le ministre du budget sur demande de l’Arjel. »

Les opérateurs agréés devront consulter le fichier des interdits de jeu
Pour prévenir le « jeu excessif ou pathologique », le texte adopté prévoit quelques garde-fous. On retiendra notamment l’interdiction du jeu à crédit ; et le devoir des futures entreprises agréées de clôturer les comptes de tout joueur inscrit sur les fichiers des interdits de jeu, tenus par les services du ministère de l’intérieur. L’entreprise devra passer par l’Arjel pour connaître la situation du joueur. Elle rendra compte de ses actions en faveur du « jeu responsable » dans son rapport annuel.
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) créera un numéro d’appel téléphonique en direction des joueurs en difficulté et de leur entourage. Dans chaque publicité promouvant les jeux d’argent en ligne, un message de mise en garde contre l’addiction et le surendettement devra être systématiquement repris, indiquant ce numéro d’appel.
Les publicités seront encadrées essentiellement pour protéger les mineurs. Elles seront interdites dans les médias qui leur sont destinés – publications, sites web, radios et télés – ainsi que dans les programmes audiovisuels et les projections cinématographiques les ciblant.
Les associations de consommateurs et les associations familiales pourront se constituer parties civiles si les règles de la publicité sont enfreintes. Mais on ne trouve pas trace de la proposition de Familles rurales, qui demandait le référencement des sites de jeux d’argent par les logiciels de contrôle parental (voir notre article du 3 mars).

La coordination ConsoFrance se dit rassurée pour le mouvement consumériste


« Beaucoup d’incertitudes sont levées » quant au renouvellement des agréments associatifs, au financement public et à la place des dix-sept associations agréées au sein du CNC, se réjouit ConsoFrance suite à une rencontre avec le secrétaire d’État Hervé Novelli. La création de conseils régionaux de la consommation et d’instances locales de médiation pourrait même être étudiée.
Les responsables de ConsoFrance, coordination réunissant neuf associations de consommateurs agréées, ont été reçus le 2 avril par le secrétaire d’État au commerce, à l’artisanat, aux PME, au tourisme, aux services et à la consommation. Hervé Novelli leur a remis une lettre qui confirme les orientations prises lors des Assises de la consommation d’octobre 2009 : le bouleversement du mouvement consumériste qu’esquissait le rapport de Dominique Laurent n’aura pas lieu, au moins à court terme (voir INC Hebdo n° 1519 et n° 1536). La lettre « lève les incertitudes », se satisfait ConsoFrance.

Les critères de l’agrément et la composition du CNC resteraient inchangés
« Aucune des dix-sept associations nationales ne sera écartée du Conseil national de la consommation [CNC] », écrit Hervé Novelli. « Cela a été dit aux Assises, c’est bien quand c’est écrit », réagit Valérie Gervais, présidente de ConsoFrance.« L’instruction des renouvellements d’agrément par les services sera conduite dans cet esprit », poursuit le courrier. Cette phrase est très bien accueillie car certaines associations de ConsoFrance, telles la Confédération nationale du logement (CNL) et l’Association force ouvrière consommateurs (Afoc), vont bientôt déposer leur demande de renouvellement. Un agrément est valable cinq ans.
« On comprend que les modalités actuelles des agréments ne sont pas remises en cause, décode Valérie Gervais. Il n’y aura pas de conditions plus drastiques. Le projet de décret, à l’étude au Conseil d’État, concerne le “super-agrément”, qui conférerait une reconnaissance spécifique à certaines. Il ne s’agit pas de revoir les critères des agréments “de base”. »

Le collège des consommateurs du CNC pourrait être renforcé
Ensuite, le secrétaire d’État souhaite que « le rôle du collège des consommateurs » du CNC soit « mieux reconnu ».Valérie Gervais y voit un moyen pour les associations d’être davantage parties prenantes aux décisions. « Nous voulons être associées plus qu’aujourd’hui à l’élaboration des textes nationaux ou communautaires. » Elles souhaitent également pouvoir « consulter les enquêtes anonymisées de la DGCCRF » au fur et à mesure de leurs avancées.
Hervé Novelli évoque enfin la possibilité de donner un mandat au CNC sur la question de la consultation au niveau local.« La création de conseils régionaux de la consommation et d’instances de médiation au niveau régional pourrait donc être étudiée », se réjouissent les neuf associations.
« On ressent une réelle volonté du secrétariat d’État de travailler en bonne intelligence avec notre coordination, conclut Valérie Gervais. On espère que cette lettre clôt une période d’incertitudes et met un terme à la guéguerre inutile entre associations provoquée par le rapport “Laurent”. Nous avons dû prouver chacune notre légitimité, on a perdu du temps dans le traitement de certains dossiers au fond. »

INC 7 avril 2010

dimanche 4 avril 2010

Les écolabels


L'usage des produits ou services labellisés NF Environnement, comme ceux labellisés Eco-label européen, contribue à un comportement de consommateurs éco-responsables.

Bricolagejardinageproduits d'hygièneproduits d'entretien, mais aussi sacs poubelles,filtres à café, et services : services d'hébergement touristique (hôtels) et services de camping... les écolabels font partie de votre quotidien.




En choisissant des produits ou services qui sont écolabellisés, vous contribuez à la protection de l’environnement, vous faites un vrai geste écologique !
Les logos NF Environnement et Eco-label européen apposés sur les produits ou services distinguent les produits ou services dont l'impact sur l'environnement est réduit.



Ils remplissent toutefois les mêmes performances d'usage qu’un autre produit ou service qui ne porte pas le logo.
Pour obtenir un écolabel, le produit ou service doit être conforme à des critères écologiques et d'aptitude à l'usage. Ces critères sont le résultat de négociations entre représentants d'industriels, d'associations de consommateurs et de protection de l'environnement, de distributeurs et des pouvoirs publics.


samedi 3 avril 2010

Exposition des consommateurs aux nanomatériaux manufacturés : l’Afsset recommande le principe de précaution

L’Afsset publie les résultats d’une expertise collective sur l’évaluation des risques liés aux nanomatériaux pour la population générale et pour l´environnement. Ce nouveau rapport fait suite à une expertise d’octobre 2008 sur « la santé et la sécurité au travail » face aux risques des nanomatériaux. Il avait proposé l’application de règles des produits chimiques dangereux, comme le confinement dans les sites de production.



L’Afsset publie les résultats d’une expertise collective sur l’évaluation des risques liés aux nanomatériaux pour la population générale et pour l´environnement.
 Cette expertise a identifié plusieurs centaines de produits de grande consommation contenant des nanomatériaux, présents dans notre quotidien : textiles, cosmétiques, alimentaires, équipements sportifs, matériaux de construction ... Des études nouvelles suggèrent la possibilité de risques pour la santé et pour l’environnement de certains produits.
 Face à cette situation d’incertitude, l’Afsset recommande d’agir sans attendre au nom du principe de précaution :
 Rendre obligatoire la traçabilité des nanomatériaux. Cela passe par une obligation de déclaration par les industriels
 La mise en place un étiquetage clair qui mentionne la présence de nanomatériaux dans les produits et informe sur la possibilité de relargage à l’usage.
 D’aller jusqu’à l’interdiction de certains usages des nanomatériaux pour lesquels l’utilité est faible par rapport aux dangers potentiels.
 L’harmonisation des cadres réglementaires français et européens pour généraliser les meilleures pratiques : déclaration, autorisation, substitution.
En particulier, une révision de REACh s’impose pour prendre en compte les nanomatériaux manufacturés de manière spécifique et quel que soit leur tonnage.
 Elle fait également des recommandations pour construire une méthode renouvelée d’évaluation des risques sanitaires qui soit adaptée aux spécificités des nanomatériaux.
Pour cela l’Afsset a testé les méthodologies classiques d’évaluation des risques sur 4 produits particuliers et courants : la chaussette antibactérienne (nanoparticules d’argent), le ciment autonettoyant et le lait solaire (nanoparticules de dioxyde de titane), la silice alimentaire à l’état nanométrique. Ces 4 produits représentent bien les voies d’exposition de l’homme (cutanée, inhalation, ingestion) et la possibilité de dispersion environnementale.
Ces travaux font apparaître une urgence à faire progresser les connaissances sur les expositions et les dangers potentiels des nanomatériaux. Aujourd’hui, seuls 2% des études publiées sur les nanomatériaux concernent leurs risques pour la santé et l’environnement.
Le premier effort devra porter sur la normalisation des caractéristiques des nanomatériaux. Les priorités de la recherche devront cibler la toxicologie, l’écotoxicologie et la mesure des expositions.
Enfin, l’Afsset prévoit de s’autosaisir pour définir en 2 ans, avec son groupe de travail, un outil simplifié d’évaluation des risques. Il s’agit d’une grille de cotation des risques qui permet de catégoriser les produits en plusieurs gammes de risques.
 Face à ce chantier considérable, une mise en réseau entre les organismes européens et internationaux pour se partager le travail est nécessaire. Elle a commencé autour de l’OCDE qui coordonne des travaux d’évaluation des risques et de l’ISO qui travaille à la mise en place de nouvelles normes.
De son côté l’Afsset coordonne un projet européen « nanogenotox » qui vise à identifier la toxicité sur les gènes et l’ADN de 14 nanomatériaux. 18 organismes de 13 pays sont impliqués.
Ce nouveau rapport fait suite à une expertise d’octobre 2008 sur « la santé et la sécurité au travail » face aux risques des nanomatériaux. Il avait proposé l’application de règles des produits chimiques dangereux, comme le confinement dans les sites de production.
24 mars 2010

 En savoir plus
 Consulter et télécharger le COMMUNIQUE DE PRESSE (0,3 Mo) 
 Consulter et télécharger l´AVIS de l´Afsset (1 Mo) 
 Consulter et télécharger la SYNTHESE de l´expertise collective (0,1 Mo) 
 Consulter et télécharger le RAPPORT de l´expertise collective (5,2 Mo) 
 Consulter et télécharger la COUVERTURE du rapport de l´expertise collective (2,5 Mo) 

vendredi 2 avril 2010

Ensoleillement en 2009

Contrairement à certaines rumeurs, l'année 2009 n'a pas été moins ensoleillée que la moyenne.
On pourra trouver sur le site de Météo-France un bilan complet qui nous dit :

 Cette année, l’ensoleillement en France a été partout supérieur à la moyenne, un peu plus sensiblement sur la moitié ouest que sur l’est du pays. 

Si des zones avaient eu un bilan inférieur à la moyenne d'ensoleillement, elles apparaitraient en bleu.


mercredi 31 mars 2010

Le climato - scepticisme


Attention, la première caractéristique du climato-scepticisme est la quasi absence de scientifiques climato-sceptiques, et l'omni-présence de personnes véhiculant les idées climato-sceptique sans en apporter les éventuelles démonstrations.
En effet, si le doute et sa conséquence, le scepticisme, font partie de la démarche scientifique, le sceptique doit apporter le bien-fondé scientifique de sa démarche.
Peut-on qualifié de scientifique la position de l'église qui s'opposa à la théorie de rotondité de la terre de Galilée? Non bien sûr, affirmer la terre est plate ne suffit pas. On ne pourra pas plus qualifier de sceptiques les "pseudo-scientifiques" niant les conclusions du Giec. Le terme le plus approprié serait de les qualifier de "négationnistes".
Après lecture des notions de base de l'article précédent, on pourra opposer les centaines de chercheurs de haut-niveau de l'OMM qui oeuvrent dans leur domaine de compétence, à la poignée d'opposants non qualifiés. (1)


Naomi Oreskes : le "climato scepticisme" est une réalité politico-sociale complexe où de multiples processus sont à l'oeuvre. Il y a un phénomène assez courant, qu'illustre bien, aux Etats-Unis, le cas de Freeman Dyson, un physicien célèbre. Il s'agit de scientifiques âgés, qui ont eu énormément de succès à l'apogée de leur carrière et qui, à présent, reçoivent de moins en moins d'attention. Adopter des positions iconoclastes sur des sujets sensibles leur permet de continuer à bénéficier d'une certaine existence médiatique et scientifique. Au fond de tout cela il y a surtout, à mon avis, un désir irrépressible d'être sous les feux de la rampe. Je connais Claude Allègre (2), parce qu'étant géochimiste de formation j'ai étudié  précisément dans son domaine d'expertise. Pour moi, il s'inscrit dans cette catégorie.
Mais d'autres que lui défendent l'idée que la variabilité solaire ou le rayonnement Tem_1850_2007cosmique ont été sous-estimés?
Naomie Oreskes : Il existe également des scientifiques qui aiment avoir la posture de l'opposant; ils se font l'avocat du diable, ferraillent seuls contre tous et sans doute d'ailleurs croient-ils honnêtement contribuer de cette façon à faire avancer la science. En France, ce profil correspond sans doute à celui de Vincent Courtillot, directeur de l'Institut de physique du globe de Paris. Il a été au coeur d'un débat animé sur la cause de l'extinction des dinosaures, il y a quelques années. Face à l'idée dominante selon laquelle il s'agissait d'un impact d'astéroïde, Vincent Courtillot a toujours été un "sceptique", attribuant l'extinction à un épisode volcanique. Au plus vif du débat, même s'ils n'emportaient pas l'adhésion, ses arguments étaient respectés. Il s'agissait en effet d'un sujet sur lequel il avait travaillé toute sa vie et qu'il connaissait remarquablement bien. D'ailleurs une partie de la discussion est toujours ouverte, et son hypothèse sera peut-être un jour confirmée, totalement ou en partie. Sur les questions climatiques, il semble désormais adopter la même attitude, mais il connait beaucoup moins bien ce domaine. Et la dernière discussion que j'ai eue avec lui, lors d'un colloque à Londres, me conforte dans l'idée que, tout comme Claude Allègre, il n'a tout simplement pas assez travaillé sur le sujet pour que ses critiques soient crédibles.
La Recherche : Propos recueillis par Yves Sciama.

L'initiateur français de ces "négationnistes" fut le climatologue Marcel Leroux qui utilisa cette opposition au Giec pour entretenir son existence médiatique dans le seul but de faire passer sa théorie météorologique sur les AMP. (théorie largement dépassée, aujourd'hui, par la prédominance du calcul numérique dans la modélisation de l'atmosphère)
Professeur à Lyon III, il y trouvait une presse à sa mesure, apte à le publier sans préoccupation journalistiques au milieu des autres articles de ses collègues Faurisson , Gollnisch et confrères.
On le trouve publié aussi dans la nouvelle revue d'histoire décrite ainsi dans wikipedia
 Les principaux contributeurs de « la NRH » sont des sympathisants ou des proches de la « Nouvelle Droite » (souvent anciens membres du GRECE), courant issu du nationalisme européen, tels que Philippe Conrad, des historiens de sensibilité royaliste telle Anne Bernet, des universitaires tels Bernard Lugan (docteur en histoire, maître de conférence à l'université de Lyon III en histoire et géostratégie de la francophonie)
Par ailleurs les climato-négationnistes sont de préférence publiés dans la revue Akribeia dont le journal l'humanité nous dit :
et leurs avis répercutés par des bloggeurs qui se qualifient eux même de catholiques, nationalistes et libéraux.
Pendant la dernière campagne des régionales, LePen raillait la théorie du réchauffement au prétexte qu'il avait fait bien froid cet hiver...

Mais l'activité de ces "négationnistes" se tourne actuellement, plutôt vers l'idée qu'il faut faire naître un doute raisonnable sur les conclusions du Giec :
pour le plus grand profit des pollueurs et des industries du gaspillage organisé.

On trouvera des arguments techniques opposables aux "négationnistes" du réchauffement climatique dans les dossiers de Libération :

(1) Exemple: pour Météo-France, un service de recherche d'une soixantaine d'ingénieurs issus de l'école Polytechnique, et autant de docteurs en physique.
(1) Allègre , enseignant géophysicien, s'était forgé une sérieuse réputation de tricheur et de manipulateur.